Q
Quand soudain!
Quand soudain !!!
Combien sont heureux.
Les gens qui s’aiment…
On se dit oui pour la vie.
Sans savoir lequel des deux
Fermera le premier les yeux,
En des souvenirs enfouis…
C’est bien trop loin tout ça !
Ne penser qu’à une seule chose,
S’aimer ! S’aimer d’un amour fou
Comme un paon faisant la roue
Enivré du parfum de la rose.
Combien sont heureux les gens qui s’aiment.
D'un amour sans mise en scène,
Juste portés par leurs sentiments,
Sans tralala, ni clinquant…
Et voir grandir dans leur maison
Des enfants qui chantent et rient
En écrivant leurs premières pages de vie,
Une fille pour trois garçons,
Quelle belle-famille que voilà !
Des parents grisés de bonheur,
Dans un tourbillon de douce folie,
Satisfait du devoir accompli,
Au gré des sauts du cœur…
Combien sont heureux les gens qui s’aiment.
D’un amour sans mise en scène,
Juste portés par leurs sentiments,
De la pureté du diamant…
Se dessinait ainsi leur destin.
Quand soudain ! Sans savoir pourquoi,
Tout se mit à voler en éclats…
Passant du pullman au strapontin.
Quel gâchis que voilà !
Quand s’enflamme trop l’ambition ?
Pour lui, dans un océan de tempête,
À courir d’amourettes en amourettes
Dans son monde en perdition…
Combien sont heureux les gens qui s’aiment.
D’un amour sans mise en scène,
Juste portés par leurs sentiments,
Dans un monde sans tourments…
Quand aimer lui devient difficile ?
Que la mère de ses enfants tant adulée,
Lui apparaît soudain comme une pestiférée !
Lui si fort hier, aujourd’hui si fragile ?
Quel démon est en lui !
Sont-ce les relents d’une enfance ?
Peut-être par trop perturbée ?
Des souvenirs pas encore oubliés,
Lui attisant bien des souffrances…
Combien sont heureux les gens qui s’aiment.
D’un amour sans mise en scène,
Juste portés par leurs sentiments,
Sans s’occuper des gens…
Combien sont heureux.
Les gens qui s’aiment…
Quand tout devient difficile.
Quand tout devient difficile.
Du regard qui se perd
Entre ciel et terre,
Au souffle court
D’un cœur en mal d’amour,
Sombre l’espoir
Aux lueurs du soir…
D’un sang qui se glace
Pour un sourire qui s’efface,
Aux images de chimères
Pour des joies éphémères,
De bien tristes soupirs
Au rang des souvenirs…
De paroles déplacées
À l’entente menacée,
De lassitude récurrente
À la solitude attirante,
Il n’y a qu’un pas !
À franchir toi et moi…
Ombre et lumière.
Ombre et lumière.
Ombre, ombre de moi
Sombre, sombre de moi.
Ombre et sombre d’émoi
Parfois loin, très loin devant,
Longue et fine coupant le vent,
Avec le profil aiguisé du cerf-volant.
Ombres des plages qui tant émerveillent,
Taillées dans l’immensité des rayons du soleil
Figées devant la mer avec assurance, elles surveillent.
Atmosphère chimérique, qui bien après le crépuscule,
Quant au cœur de la nuit, les hiboux hululent.
Vient le moment, d’ombres somnambules.
Qui au gré des jeux entre ciel et lune
Danse nue dans une épaisse brume
Où se lient à n’en faire qu’une.
Ombre des plus discrètes
Suggestives et secrètes
À en perdre la tête…
Sans elle ! Sombre vie
Peu de jour et trop de nuits
Véritable labyrinthe de l’ennui.
Qui dit ombre dit soleil et lumière
Source de la vie, besoin à part entière
Mon ombre, qu’elle soit devant ou derrière
D’un côté ou de l’autre, difforme ou concrète
Peut-être quelconque ? Mais elle montre que je vis.
Me suit, me précède pas à pas jusqu’au bout de ma nuit.
Quand se lève le doute, disparaît l’ombre de mes ennuis.
Parfois planant entre ciel et terre portées par les airs
Oublier un instant les états d’âme réfractaires,
En des journées de soleil trop éphémère…
Sa présence remonte à notre naissance.
Plongée dans un si profond silence
D’une légèreté en transparence.
Ma compagne ma solitude
D’une douce zénitude,
À triste turpitude…
