SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

 Il ne suffirait de presque rien.

Il voyait les bougies danser dans ses yeux,

Les reflets dans ses prunelles, irisaient le ciel,

Son sourire illuminait ce quatorze février…

Ils n’osaient compter ces soirées d’hiver frileux.

Chaque année, symbole de leur amour fusionnel,

Lui !!! Écrivant quelques vers sur la nappe en papier…

Elle !!!  Contemplative de ces instants radieux…

Avec douceur, lui procurait des joies sensorielles

Le caressant de ses mains, et de ses pieds  déchaussés…

Intimes sensations, prélude de contacts plus délicieux…

Tant elle devenait de plus en plus sensuelle ,

Quand lui semblait bon, ce petit vin de champagne rosé…

L’envie de monter,  poussé par un désir suspicieux

Les « tiraillait » soudain, comme une soif charnelle,

Embrumant voluptueusement leurs corps et leurs pensées…

Fallait-il encore retarder ces minutes bénies des dieux ???

Ou bien alors se rendre en chambre, pour l’acte sexuel ???

Ils prolongèrent encore et plus, l’attente du plaisir à partager…

Par des regards, des attouchements, des sourires malicieux ;

Augmentant s’il le fallait, l’intensité de leur « spirituel »

Pour enfin atteindre le zénith du Phoenix, en toute sérénité…

Lui sans peur sur l’avenir,  cela n’étant plus ou point précieux,

Prenait plaisir de vivre « son futur au présent », dans l’irrationnel

Elle tout en réflexion, le comprenait ; subissant bon gré mal gré

Par amour pour lui, le protégeant de son imaginaire fastueux,

Espérant toujours le voir redescendre dans un monde réel,

Mais la déliquescence en lui, semblait bien ancrée,

 Malgré tous! leurs « retrouvailles » peu importe où ! Donnaient lieu,

A des émotions fortes, intenses, des sensations nouvelles,

Rejetant en second plan un passé qui n’avait existé…

Elle devenait sans le savoir, la maitresse de sa vie en jeu…

Hors du quotidien et des us et coutumes du rituel,

Ensemble ne plus vivre le commun, uniquement s’aimer…

Joël Delaunay, le 10 février 2015