SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

Encore un matin...Acte 1.

IMG_5831.JPG

 

"La jeune fille au balcon", expérience de Schiele sur toile à fond doré, que j'ai reproduit ici sur papier 300gr. 40x30 à l'encre de chine. et en modifiant un temps soit peu, la partie gauche du dessin, qui à l'origine semble être un buisson lointain, pourrait très bien s'appeler différemment... comme "présence maléfique".... Par exemple.

 

 

Encore un matin…Acte 1

 

Il y a des matins si différents, se regardant et se cherchant, ne trouvant qu’un visage sans teint, reflet d’une glace sans tain, effet secondaire d’une nuit éphémère. Ironie tu sors ! Nul besoin de tes sarcasmes, il est sérieux  ne parlant qu’à  vous émoi. Rêve d’un jour cauchemar de ses nuits, rêves toujours, cauchemars en folie… Le jour se lève il est toujours et  encore au chablis… Elle part, juste un au revoir. Il n’a d’yeux  !! Que pour sa rivière de diamant, ondulant entre des seins animés de bons sentiments. Chairs meurtries tout autant que les cœurs, dans la peur de l’oubli,  l’amour à ses leurres, l’amour a ses fourberies d’escarpins, l’amour n’a « pu » d’heure, n’a pas de montre, il se montre à tout heure… Ou se cache faisant taire la rumeur, (Et les trente ans  les séparant)…Les musiciens se sont tus, symphonie inachevée d’une  musique de chambre, accouchée d’une souris. Déclinaison des sentiments, entre la pluie et le beau temps, qui est le soleil, qui est le matin gris,  ils sont l’arc en ciel, c’est un moindre mal et c’est joli. Elle  termine son maquillage, on ne peut que s’émerveiller à la vue de ses formes gainées dans ce leggins noir satiné, et c’est joli… Rien par-dessus c’est tentation… Elle  ne dit rien du silence de ses pensées, alors il lit dans ses yeux si clairs, une déception, celle de devoir partir ? Ou bien celle, de devoir revenir ? Il se donne, elle le prend, puis ils s’abandonnent, ils se pardonnent, l’art et la manière n’y est certainement pas, ils s’en contentent, ou font semblant, affaire personnelle, chacun pour soi, comme les bas qui font  sensation dans leur  crissement sur sa peau doré. Si la vie n’est pas la mer à boire, elle nous offre tant d’amers déboires, l’ivresse s’en fait ressentir, au goût et au relent aigre du fiel des matins d’après fête. Les illusions se cultivent comme des fruits de la passion, à l’abri des intempéries de ces réveils matinaux, après des nuits aux accents d’hiver fait de froid et de chaud. Aux souvenirs secoués des mémoires poussiéreuses, par des mots et des maux en pagaille, tressaillant d’un esprit défaillant, se mêle alors un présent plus farfelue encore, dans un royaume  aux âmes bien nées, bien ou malveillantes, croisant les mirages de la réalité, étalés au grand jour comme des panneaux solaire, feignant les ignorer afin de mieux vivre son imaginaire… Comme ce prêtre défroqué, au sexe exhibé, mal-être devant cette prostituée... Fille de joie ? Qui, dissimulant ses peines derrière ces apparats de belle de nuit, parfois grotesque le jour, comme un semblant de ne pas avoir l’heur à la vie, pour lui comme pour elle. Elle  est si belle en ce matin d’hiver, comme la neige maculée, vierge de toute    pollution humaine, que l’on ose la toucher, enfin il l’espère. Son sourire de « mélancolit » en dit long sur ses désirs et plaisirs, demeurant au stade de ses envies inassouvies, chaque jour remises au lendemain…La porte se referme, elle s’en va, et il reste là, le jour  aussi, la bouteille est vide, sa tête est pleine et lui fait mal rien de plus banal, des pages blanches sont noires, comme certaines idées, là où grouillent les cafards… Sur le chevalet un nu prend forme, et quelles formes !!! Machinalement il rebouche ses tubes de couleur, nettoie ses pinceaux, tout en fixant le vide, comme pour y trouver un semblant d’assurance, et le bien-fondé de son existence…Pour se noyer de nouveau dans un flot de questions, a l’éternel silence au niveau des réponses, le plongeant alors en immersion apnéique dans la mer des   

 Incertitudes aux abysses terrifiantes. Ce vouloir de tout comprendre lui semblant des plus logique, comme le fait de savoir comment fonctionne son ordinateur, pourquoi a-t-il été inventé et conçu, puisque brisant l’anonymat ? Pourquoi l’utiliser alors ? Comprendre la nature, et ses cycles, pourquoi cette rouge érection en plein « ragnagnas » ? Pourquoi avoir inventé la guerre ? Si ce n’est pour signer des traités de paix ensuite, après avoir atteint le nombre de morts prévus en des accords préalables !!! Pour louer les signataires de cette paix ? Les mêmes l’ayant déclaré ! Pourquoi rouler à droite dans certains pays, et à gauche dans d’autres ? Alors qu’il est si difficile de se comprendre en parlant la même langue, pourquoi en avoir créé plusieurs ? Comme les peaux et les types, si disparates et différents engendrant conflits et discordes. Pourquoi le muguet revient-il inlassablement tous les ans au premier mai ? Fêter un travail de plus en plus rare…« Chercher à comprendre, c’est commencer à désobéir » lui a-t ‘on apprit au service militaire, alors qu’il se croyait en pays civilisé, puisqu’en France ! Et non dans un pays glauque enfoncé jusqu’aux yeux, à hauteur de voile, dans l’obscurantisme. Il a cru en dieu, et y croit encore un peu, mais dieu lui !!! À-t’ il crut en lui ? Pour le laisser dans l’ombre de la lumière, ne lui donnant que le second rôle dans le film de sa propre vie, qu’il joue depuis des années et des années, à guichets fermés, afin que personne ne puisse entrer assister à ce bien triste spectacle… Égaré dans ce brouillard de confusion aux questions sans réponse, comme des ombres insaisissables au plus profond d’une forêt mystique, il en a alors perdu la boussole, préférant naviguer à vue au gré de ses propres inspirations intuitives, loin de la pollution intellectuelle issue de lecture à la provenance douteuse. Et il en est convaincu, un comble !!! Ayant cette étrange sensation d’être parti de rien, pour arriver nulle part, mais avec cette ô combien précieuse satisfaction de ne devoir rien à personne, puisque seul décideur de ce trajet, chaotique certes, aux chemins encombrés d’aléas et des arcanes de la vie, combat desquels il en sorti toujours vainqueur, et ce ; le satisfaisant pleinement. Il est tard dans l’après-midi, il a oublié de déjeuner, juste quelques verres avec des amis au bar du même nom, elle va rentrer du travail, comme d’habitude, tout en sachant très bien, plus il s’enfonce dans son propre hiver à lui, l’éloignant d’avantage de son printemps et de toutes les facultés l’accompagnant, un soir, elle ne rentrera plus….

 


Malaga le 21 janvier 2016. Écrit comme cela, un jour de matin gris à Malaga, et oui, ça arrive !!! Peut-être aussi pour accompagner « la jeune fille au balcon d’après Egon Schiele » souvenir de Vienne, une encre de chine réalisée à Quincampoix, et terminée ici à Malaga… Qui je pense se ressemble.

 

 



06/04/2021
15 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Arts & Design pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 71 autres membres