Cimetière du nord, et feuilles mortes
Cimetière du nord, et feuilles mortes.
Hier autour de toi au cimetière,
Le ciel s’est fendu d’une lumière,
Providence d’un divin soleil,
Venu là, par la grâce du ciel
Éclairer et réchauffer nos cœurs
En cet octobre de douleur.
Durant cet instant de divinité
Nous avons cru voir se dessiner.
Ton tendre et doux sourire,
Dans ce ciel qui se déchire.
Puis vint le moment d’inhumer
Difficile, de devoir se séparer.
Même si, c’est sur un lit de roses,
Que désormais, tu reposes.
Toi qui aimais tant la danse et le bal
Nous n’avons rien trouvé de plus normal.
De danser sur l’air « des feuilles mortes »,
Avant que ne se referme la porte.
C’est une chanson, que chantait Montand
Quand vous n’étiez encore, que des amants,
Toi et ton futur mari, aux amours furtifs
Tout en discrétion, mais tant significatif.
Toujours dans ce même cimetière,
En ce lendemain d’hier,
Par un ciel si gris aujourd’hui,
Se pleure des milliers de larmes de pluie…
Au loin, la foire Saint-Romain,
Illumine la grisaille et bat son plein…
Ses lumières se reflètent dans la Seine,
Qui se pavane dans Rouen comme une reine.
C’est sur les pentes, de ce cimetière du nord
Que se scelle à tout jamais, cet éternel décor.
Roulent dans les allées, balayées par le vent
Pommes de pin et feuilles mortes sans fin.
C’est ton jardin aux voisins sans histoire.
Tu y seras heureuse, il nous le faut le croire.
Ton mari t’y attend depuis cinquante ans.
À vous de rattraper tout ce long temps…
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