SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

Cimetière du nord, et feuilles mortes

Cimetière du nord, et feuilles mortes.

 

Hier autour de toi au cimetière,

Le ciel s’est fendu d’une lumière,

Providence d’un divin soleil,

Venu là, par la grâce du ciel

Éclairer et réchauffer nos cœurs

En cet octobre de douleur.

Durant cet instant de divinité

Nous avons cru voir se dessiner.

Ton tendre et doux sourire,

Dans ce ciel qui se déchire.

Puis vint le moment d’inhumer

Difficile, de devoir se séparer.

Même si, c’est sur un lit de roses,

Que désormais, tu reposes.

Toi qui aimais tant la danse et le bal

Nous n’avons rien trouvé de plus normal.

De danser sur l’air « des feuilles mortes »,

Avant que ne se referme la porte.

C’est une chanson, que chantait Montand

Quand vous n’étiez encore, que des amants,

Toi et ton futur mari, aux amours furtifs

Tout en discrétion, mais tant significatif.

 

Toujours dans ce même cimetière,

En ce lendemain d’hier,

Par un ciel si gris aujourd’hui,

Se pleure des milliers de larmes de pluie…

Au loin, la foire Saint-Romain,

Illumine la grisaille et bat son plein…

Ses lumières se reflètent dans la Seine,

Qui se pavane dans Rouen comme une reine.

C’est sur les pentes, de ce cimetière du nord

Que se scelle à tout jamais, cet éternel décor.

Roulent dans les allées, balayées par le vent

Pommes de pin et feuilles mortes sans fin.

C’est ton jardin aux voisins sans histoire.

Tu y seras heureuse, il nous le faut le croire.

Ton mari t’y attend depuis cinquante ans.

À vous de rattraper tout ce long temps…

 

 



29/10/2023
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