Il l'aime à en mourir.

Il l’aime à en mourir !

Comme si la mort était l’issue fatale
Réservée à tous les amants de ce monde
Je t’aime à en mourir.
Des mots muets dans son thorax,
Bloqués par le pire de l’angoisse.
Je t’aime à en mourir.
Lui avait-il écrit de son sang
Aussi rouge, que la terre est ronde…
Je t’aime à en mourir.
Des mots qui dansent sur l’horizon
Quand défile chaque seconde.
Je t’aime à en mourir.
Lançait-il à tue-tête, porter par le vent
Une affirmation, aussi folle que vraie.
Je t’aime à en mourir.
Plus qu’une chanson, une douce mélopée
Portant l’amour aux nues, rejetant l’ivraie.
Je t’aime à en mourir.
Une phrase cadencée au diapason
De son cœur, qu’elle seule percevait.
Je t’aime à en mourir.
Le sens de sa vie passait par ces mots ?
Lui appartenant en usufruit.
Je t’aime à en mourir.
À courir en toute saison après son prénom
Quand se meurent les jours et tombe la nuit.
Je t’aime à en mourir.
Affiché en grand sur tous les murs de la ville,
Street-art autorisé, zappant les interdits
Je t’aime à en mourir.
Un cri, un appel, pour la vie et au-delà,
Une force portant l’amour au-dessus des lois.
Je t’aime à en mourir.
Mourir d’amour à bout de force et d’envie
Mourir puis se taire à tout jamais…
Je t’aime à en mourir.
Épuisé par ce défilé de chagrins
Au creux des chemins de bohème.
Je t’aime à en mourir.
Écoute cet écho des ténèbres lointaines.
Pour te dire encore ô combien, je t’aime...