SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

A Pierre

A Pierre,

 

 Bonjour Pierre,

Cela n’est pas toujours aisé de dire au revoir à un ami, quand on ne sait, quand on le reverra, tout ce que l’on peut lui souhaiter bien entendu, c’est d’être heureux là où il va… La vie est comme on dit, un cadeau du ciel…

Pour cette séparation, je n’ai pas trouvé mots assez puissants, pour exprimer ce moment, mais pourquoi faire après tout ? Restons nous-même, j’ai trouvé ce dont j’avais besoin, dans les écrits de nos amis de la librairie des inconnus,(ton « bébé »), qui comme moi ont manifesté leur désarroi quand ils ont appris ton départ…
-« Qu’il fait bon chez vous maître Pierre, qu’il fait bon dans votre moulin…" Ce Pierre, ‘’ maître en espoirs ‘‘avait su faire naître en nous cette promesse de passer de l’anonymat au-devant de la scène, en publiant quelques écrits venus du plus profond de nos âmes incrédules. » Dira l’un…
« Oh que c’est triste ! Je viens de comprendre. .. Toutes mes pensées vont vers vous Francine... J’ai eu la chance de rencontrer Pierre au salon du livre de Paris l’an dernier... Un homme profondément gentil et dévoué. ... Je suis très triste... » Disait une autre,
-Ou encore, « On est ensemble ! »

-Puis « Je serai présente ! Bon courage. »

-Et aussi, « Je suis contente qu'en des moments aussi difficiles, tu aies trouvé des mains tendues. »

-Avec également, « Aujourd'hui, j'ai perdu un ami... Non pas d'attentat, mais de cette saloperie qui nous bouffe : le cancer ... Mon ami, je n'ai pu te revoir avant que tu ne prennes le beau chemin du paradis, alors, je t'envoie mon amitié de tout mon cœur et je vais penser à ta femme, ma belle Francine, »

-Sans oublier celui-là, du costaud : «  Je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer Pierre. Quelques échanges de mails et tout le travail effectué par la petite équipe de la Lib ont suffi à me convaincre. Au risque de me répéter, ce travail militant et de conviction me laisse et m'a toujours laissé admiratif. Et nous savons tous, que les militants sont de moins en moins nombreux hélas. C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai appris le décès de Pierre. Je présente à Francine et tous les proches concernés, mes plus sincères regrets. En espérant que ces quelques mots puissent apporter un quelconque réconfort. Les mots, aujourd'hui. Demain, quand le temps sera autre, l'action si cela est nécessaire. Vous pourrez compter sur mon implication si cela s'avère utile. Courage et amitiés. »

-Et pourquoi pas celui-ci aussi : « Me voilà bien désarmée pour vous dire à quel point je suis attristée par la disparition de Pierre. Je n'ai pas eu le bonheur de le rencontrer mais nous avons échangé par téléphone et par écrit. je n'oublierai pas. Je vous embrasse avec toute ma compassion »

- « un autre très touchant : « Je ne trouve pas les mots pour vous exprimer tous ce que je ressens aujourd'hui à l'annonce de cette triste nouvelle. La voix enjouée de Pierre, résonne en moi en cet instant où mon cœur se serre quand je repense à tous mes échanges téléphoniques avec vous deux, à notre rencontre si sympathique et amicale autour d'un verre à Paris au moment du salon du livre. À tous mes échanges et débats littéraires avec Pierre. C'est un grand homme que tous les auteurs garderont dans leurs cœurs.
Je prie pour lui, je prie pour vous. Nous restons à vos côtés.
Je vous embrasse.

Pierre, je ne pourrai te citer ici, les  nombreux témoignages de sympathies reçus, et les deux cent noms d’auteurs venus te dire ô combien on te regrette déjà… Le monde  de ces « auteurs inconnus », que tu as su rassembler en une « librairie »  virtuelle, était là…

 

Malgré tout, je n’ai pu résister de t’écrire quelques lignes…En toute amitié.

 

 

 

 

Rencontre

 

On ne choisit pas sa naissance,
Comme on ne choisit pas sa mort,
Quand on laisse faire la vie…
Ton départ est un non-sens,
Tu te devais, de vivre encore,
Tu n’étais qu’à l’automne de ta vie.

La mort, puisqu'elle s’appelle comme ça…
Frappe bien souvent avec trop d’injustice,
L’actualité nous le démontre tous les jours.
Elle a jeté son dévolu sans trop d’émoi,
Sur ton sourire, pétillant de malice,
Brisant là ! Deux vies unies en un seul amour…

Comme une jolie femme capricieuse,
L’existence, parfois, s’est jouée de toi,
Mais jamais de ta liberté de penser,
À l’humeur et la passion gouailleuses,
Allant  toujours, en direction du bon aloi,
En toute transparence, en toute clarté

 

Tous n’ont pas eu la chance de te rencontrer,
Nous nous sommes connus bien trop tard,
Pour surtout !! Se quitter bien trop tôt,
Et pourtant !! Ces bons moments ensemble passés
J’en conserve le privilège d’être l’un des rares,
D’avoir pu apprécier, ta compréhension sans veto..

Tu as côtoyé dieu, le diable, et leurs prisons,
Avec pour échappatoire, ton anarchie si belle,
Faite de mots et de grandeurs d’esprit en liberté,
Tu pars avec les roses, fanées de ta maison,
Nous laissant seuls, sans ce «  leader rebelle »,
Dans une librairie, où Francine les yeux mouillés...

 

Attends de tous les inconnus que nous sommes,
De vivre, d’écrire, de peindre, d’être nous au naturel,
De faire grandir cet enfant issu de ton amour,
Et de la grande richesse de ton cœur d’homme,
Harmonisant au mieux son temporel à son spirituel
Pour sans aller, en toute liberté, faire un tour…

Impossible de t’oublier, on se reverra, là où tu sais…

 

                                                                    Joël Delaunay le 3 décembre 2015.

 

 

 

  Pour terminer, je t’emprunte ces mots…


« La vraie poésie ne dit rien. Elle ne fait que proposer des opportunités et ouvrir toutes les portes. Vous pouvez ouvrir celle qui vous convient, et la franchir. Ce qui me plaît tant dans la poésie, c’est son immortalité… Tant qu’il y aura des hommes sur terre, ils pourront mémoriser des mots et une combinaison de mots. Rien d’autre que la poésie et la chanson ne pourrait perdurer après un holocauste, personne ne peut d’écrire, un film, une sculpture, une peinture, mais tant que l’homme existera, la poésie et la chanson pourront durer… Si ma poésie à un but, c’est celui de délivrer à mes semblables les limites par lesquelles nous voyons et ressentons la vie… »


                                                                     Pierre Philbert.

 

 

Puis tu t’en es allé poussière, emporté par les vagues de la mer, en ce lieu qui te rappelait bien des souvenirs d’enfance, quand tu y venais en vacances avec ta grand-mère : Le Tréport…

 

 

 

 

 

 



05/12/2015
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