L
Le sein du jour.
Le sein du jour.
Ephéméride du jour,
Effet de rides du soir
Effet de rides matinales
Effets à terre,
Nudité parfaite
Ephéméride mon amour.
l'indifférence
L’indifférence.
Ôte-toi de là, toi l’indifférence.
Tu sais, ô combien je t’utilise.
À tort, je te fais confiance.
Souvent, je culpabilise.
Ôte-toi de là, toi l’indifférence.
Tu ne me rends pas service.
Avec ton arrogance,
Tu me portes préjudices.
Ôte-toi de là, toi l’indifférence.
Je ne me fais pas que des amis,
Quand toi et l’intolérance
Pourrissaient ma vie.
Ôte-toi de là, toi l’indifférence.
Tu me fous la vie en l’air.
Je nage en pleine aberrance,
Les gens me regardent de travers.
Ôte-toi de là, toi l’indifférence.
Tu deviens trop un réflexe,
Pour masquer mon ignorance.
Ma situation en est complexe.
Ôte-toi de là, toi l’indifférence.
Laisse-moi ces dernières années,
Avec un peu plus de complaisance,
Car cela devient trop compliqué.
Le Bonheur
LE Bonheur…
Que l’on souhaite par monts et par vaux,
Existe-t-il vraiment, pour rendre heureux ?
Il est si différent, pour l’un ou l’autre…
Seul le bonheur, aux relents amers égoïstes,
Semble pouvoir exister, d’entre tous les maux.
Comment ! De nos jours être vraiment heureux ?
Nous souhaiterions tous, être bon apôtre.
Faisant preuve d’une grande générosité altruiste,
Alors pourquoi faire des choix ? De favoritisme…
Pour un vrai bonheur, il faut un véritable amour…
Et le bonheur, lui ! Se cloisonne, en microcosme,
Avec trop, beaucoup trop de laisser pour compte.
Due aux politiques actuels symboles d’archaïsme,
L’intérêt individuel, reste et restera toujours,
La principale priorité, des priorités, de l’homme !
Nature humaine, en tout bien, toute honte…
Si le bonheur résulte d’aimer femmes et enfants ?
Nous devrions être de nombreux élus, sur la liste…
Alors, si cela n’est pas le cas, il faut chercher ailleurs…
Le pourquoi de cette éternelle tour de Babel…
Qui nous pourrit la vie depuis la nuit des temps…
Comme pour nous punir de notre athéiste…
Mais qui donc ? Se cache derrière le bonheur,
De quel métal, est-il fait, devant l’éternelle ?
Pour ne point rompre, fusionner, se plier,
Aux lois du cœur, qui rythment notre vie, nos envies,
Au gré des saisons dans l’espoir de l’entrevoir
Joël Delaunay 25 février 2015
La chasse à courre.
À tous ceux qui me connaissent et me lisent régulièrement, et à tout autres nouveaux lecteurs ou lectrices, ne pensez surtout pas que je vous dévalorise en cochant certains mots pour vous en donner l’explication ensuite, mais le langage de la chasse à courre est, je pense peu coutumier du langage courant, alors cela me semblait nécessaire pour la bonne compréhension du poème. Toutes ces explications, je les dois à Wikipédia rubrique suivante :
https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9nerie .
Chasse à courre.
Accours ! Accours, la chasse est ouverte.
Vont mourir de pauvres bêtes,
La chasse à courre bat son plein
Comme jadis, les invités d’un châtelain,
De vrais-faux seigneurs bien gras, et rougeauds,
Pavanent l’air goguenard et pataud
Dans leurs plus beaux habits
Achetés pour cette grande vénerie.
Pendant que les valets(1) de limier(2),
S’en sont allés faire le pied,
Les boutons(3) ajustent leur tenue d’apparat.
Les veneurs(4) et les suiveurs (5) font débat…
Les chiens de la meute encore dans leurs vans
Avec déjà en l’air, le nez reniflant aux quatre vents
Tandis que les sonneurs à la trompe rutilante,
Alignés sur leurs chevaux qui s’impatientent,
En sourdine donnent le ton
Au gré de leur inspiration…
C'est au retour des valets que se font les rapports,
Pour permettre au maître d’équipage de jeter le sort
Sur tel ou tel animal qui sera attaqué
Aujourd’hui, le cerf sera désigné…
La chasse peut commencer dès lors.
La meute est lâchée au son du cor,
Plus de trente chiens pour un cerf,
Leurs cris résonnent en clairière.
Les sonneurs attentifs alterneront les sonneries,
Selon le déroulement "de la chasse à cor et à cri. »(7)
Tantôt « le bien-aller », exprimant la joie
Quand les chiens sont en bonne voie,
En plaine, on entend alors « le débucher »
Quand la meute se dirige vers un autre massif forestier.
Car le cerf tant qu’il est encore vif et alerte
Ruse tant que faire se peut, pour éviter sa perte,
Comme courir en rivière, ou entrer dans un étang,
Afin de brouiller la piste à ses poursuivants…
Mais aussi se rapprocher de ses congénères,
Dans le but de troubler leur sens du flair…
Il aura même tenté un « hourvari »(8) ultime esquive,
Offrant ainsi aux chiens deux alternatives.
Malgré tout après des heures de fuite
La meute demeure toujours sur sa piste…
Alors dans un dernier espoir de survie,
La bête décide de faire face à ses ennemis,
À cet instant, sonne l’hallali, signe de mise à mort,
Ses chances sont inexistantes, de vivre encore,
Acculé qu’il est en ce magnifique sous-bois,
Face à la meute menaçante, le cerf est aux abois.
Les chiens ont abandonné leur cri de chasse,
Pour de féroces aboiements voraces
Dans son regard apeuré, perlent des larmes,
Le piqueur non sans fierté dégaine son arme.
Une dague bien aiguisée brille de mille éclats,
Dansent les rayons d'un pâle soleil ici-bas,
Projetant quelques reflets, non sans pudeur
Sur sa robe brunâtre ruisselante de sueur…
De laquelle s’échappe un léger voile vaporeux,
Témoignage d’un combat fort rigoureux.
Sur un épais tapis de feuilles chatoyantes,
Aux couleurs d’automne flamboyantes
Soudain ! Un jet rouge grenat jailli dans la lumière
Alors en cet instant, s’endeuille la forêt toute entière,
Devant ce spectacle, ponctué par la « curée »(9) bestiale
Quand les chiens mangent une partie de l’animal…
Accours ! Accours ! Les sauvages sont de retour.
Accours ! Accours ! Les sauvages sont de retour…
1) L'homme qui l'accompagne le limier
2) limier chien, souvent un peu âgé, très expérimenté et avec un nez très fin
3) Les membres d'un équipage sont appelés « boutons » lorsqu'ils sont admis à porter la tenue de L'équipage avec les boutons ornés selon un motif propre à cet équipage
4) En terme de chasse à courre le veneur est un chasseur
5) Le suiveur est une personne passionnée de cette chasse très controversée, qui suit à pieds en vélo ou à cheval…
6) Equipage, pour l'entité disposant d'un territoire de chasse et composée d'une meute de chiens et d'un certain nombre de veneurs.
7) Autre nom de la chasse à courre.
8) le « hourvari » correspond à la ruse de l'animal consistant à revenir sur ses voies pour mettre les chiens en défaut. Les chiens se voient ainsi présentée une piste avec un embranchement ou une fourche qui complique la traque et permet de gagner de l’avance.
9) la curée le moment où les chiens mangent une portion de l'animal. Les veneurs gardent tout de même les meilleurs morceaux et le trophée (pour le cerf par exemple).
Les conditions de vie des chiens de chasse à courre peuvent porter atteinte à leur bien-être, ceux-ci étant enfermés dans des chenils parfois exigus et forcés à une grande promiscuité. Il arrive également que des chiens se perdent ou meurent durant la chasse16.
Utilisation de chevaux dans des conditions pouvant porter atteinte à leur bien-être (distance à parcourir, état de fatigue potentiel)
La chasse à courre est considérée comme un « sport » à destination d'une population souvent citadine, très aisée dont certains connaissent assez peu le monde rural et la faune sauvage.
Héritière d'un passé monarchique fastueux révolu, la chasse à courre peut aussi être perçue comme un événement mondain coûteux, recréant pour un temps une hiérarchie sociale surannée (rabatteurs, piqueurs, courreurs, cavaliers, invités, maréchaussée, maître d'équipage et spectateurs).
En 2020, un sondage réalisé par l’institut Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot montre que 82 % des Français sont opposés à cette pratique.
Des collectifs citoyens, comme l'association Abolissons la vénerie aujourd'hui, suivent les équipages afin de filmer la chasse et les conditions de mise à mort de l'animal.
Le printemps de l'horreur.
Le printemps de l’horreur.
Ce n’est pas le bruit des bombes qui fait peur.
Mais le silence de la rue,
En ce jour de printemps…
Alors quand sonne les cloches de toutes nos églises,
À ces heures bien précises,
Angélus du matin, ou du soir
Nous rappellent un peu, que la vie porte l’espoir….
On peut sans honte, s’endormir avec la crainte,
Mais que celle-ci point nous aveugle
Et nous donne la force d’aimer…
Puis d’aider sans péril pour nous et nos proches
Ceux qui luttent pour nos vies
Au risque de la leur, mise en danger.
Ou alors ! Le plus intelligent, est de rester confiné.
J’espère pour ma famille, tous mes ami(e)s et moi-même
Retrouver un jour peut-être ?
Une vie presque normale…
Un jour, si lointain parait-il, que trop, ne verrons pas
Laissant, veuves et orphelins
En rien averti par quoi, par qui…
Confiance et naïveté, trahies par trop de négligence…
Nous faisons la guerre à cet ennemi, si traite et invisible.
Alors que nous sommes démunis,
Pas prêt ni apte pour ce combat,
Devant faire face qui plus est, à un certain marché-noir
Comment imaginer ce trafic,
De masques tant nécessaires,
À tout le corps médical, et non au quidam de la rue ?
Que tous ceux qui auront fait ça !
Et ceux qui bravent les interdits,
Souhaitons-leur d’être punis par là où ils auront pêché.
la rose de l'enfer.... peinture acrylique sur carton...
Le vide s'entasse
Le vide s’entasse.
Le temps qui passe
Efface ma mémoire.
Ma tête est dans le noir
Le vide s’entasse…
Il fait si froid dans la tempête.
Emergent les confusions
Qui jamais ne s’arrêtent
Défilant à profusion.
Où est le début de la fin?
Saisir un mot dans une phrase,
Un amusement enfantin
Pour retrouver ses bases…
Le temps qui passe
Efface ma mémoire.
Ma tête est dans le noir
Le vide s’entasse…
Il fait drôle de ne plus savoir,
Que l’on nous réapprend
De différencier le blanc du noir,
Quand on redevient enfant.
Notre sourire se fige,
Pour un oui pour un non,
Quand plus rien ne nous afflige,
Rien que nous soupçonnons…
Le temps qui passe
Efface ma mémoire.
Ma tête est dans le noir
Le vide s’entasse…
Il se fait trop tard dans ma vie,
À répéter les mêmes choses
Entre deux oublis,
Par un temps si morose…
Je ne sais pas, je ne sais plus,
Je ne me rencontre plus de rien,
Mais pour ce présent vécu,
J’ai honte pour les miens…
Le temps qui passe
Efface ma mémoire.
Ma tête est dans le noir
Le vide s’entasse…
Que ne fut pas ma stupeur,
De voir l’espace d’un instant
Comme dans un film d’horreur
Que je tenais le rôle de dément.
Alors je retourne avec mon « doudou »
Dans mon monde indolore.
Loin de vous, loin de tout, loin de nous
Je ricane, je ne connais pas la mort…
"Trou de mémoire"
La nuit.
La nuit…
Il y a le jour et la nuit,
Le soleil et la nuit,
La pluie et la nuit,
La brume et la nuit,
il y a la vie de la nuit
La neige et la nuit,
La lune et la nuit,
Il y a la nuit et la nuit,
La nuit et l’ennui…
Liberté ! Ô toi liberté...
Liberté ô toi liberté…
Une dague plantée dans le cœur,
Elle gît inanimée sur le sol,
Comme un véritable symbole
De toutes ces scènes d’horreur…
Les vidéos axées sur la violence,
Les images d’infos télévisées
Faits « divers » de l’actualité,
Alimente certaines consciences…
Les murs de ma ville sont tagués
De graffitis exhortant le crime,
D’ici, d’ailleurs, ou bien de Chine,
Et ici en France ! Bien triste vérité…
Si le graphisme est bien réalisé,
Ses lignes d’un rouge sanguinolent
Et d’un noir étrange et intriguant
Souligne les messages délivrés…
Pour que ! Devant ces attentats citoyens,
Se soulèvent les peuples oppressés…
Face à ces abus commis dans l’impunité
Par des autorités "et tous leurs moyens".
Les murs de ma ville sont tagués
De graffitis exhortant le crime,
D’ici, d’ailleurs, ou bien de Chine,
Et ici en France ! Bien triste vérité…
Ombres de la nuit, à la bombe habile
Combattants des libertés bafouées
À ce jour, vous n’avez pas toujours été
Des redresseurs de torts hostiles
Aux gouvernements trop autoritaires,
Auxquels crânement vous vous opposez,
Tout en exposant fièrement vos idées,
Mettant en cause tous ces tortionnaires…
Les murs de ma ville sont tagués.
De graffitis exhortant le crime,
D’ici, d’ailleurs, ou bien de Chine,
Et ici en France ! Bien triste vérité…
Ombres de la nuit, à la bombe guerrière,
Souvenez-vous de vos rêves d’enfant
Quand dans les bras de vos mamans,
Se profilaient bon nombre de chimères.
Ignorant de quel côté, la vie vous emportera.
Soit militaire, flics ou révolutionnaire…
Vous étiez bien loin de tout cela.
Admirant ce vaste jardin, qu’était la terre…
Les murs de ma ville sont tagués.
De graffitis exhortant le crime,
D’ici, d’ailleurs, ou bien de Chine,
Et ici en France ! Bien triste vérité…
Ombres de la nuit, à la bombe expressive,
Taguez les murs de nos villes entières
De colombes, d’anges et de lumière,
Plus aucune connotation agressive.
Laissons tous ces dictateurs, seuls sans armées.
Que personne ne réponde à leurs vociférations
Véritables appels à la mort, à la déportation…
Gardons espoir, de vivre de paix et de liberté…
Les murs de ma ville sont tagués.
De graffitis exhortant le crime,
D’ici, d’ailleurs, ou bien de Chine,
Et ici en France ! Bien triste vérité…
Les murs de ma ville sont tagués
De graffitis, aux scènes d’horreur,
Une dague plantée dans le cœur,
Elle gît dans son sang ! Inanimée…
C’est terminé, la liberté agonise.
Hommage à toutes ces vies données
Ayant combattues pour sa pérennité.
À toi ! Liberté si chèrement conquise…
L'amour n'a pas d'âge..
L’amour n’a pas d’âge…
Chacun, une existence vécue de chaos.
Puis sans chercher le pourquoi du comment
Nos chemins se croisent comme des badauds.
Font le reste, tendresse et sentiments.
Comme, j’aurais aimé cueillir tes seize ans
Sous un troublant halo de lune qui brille
Quand, les mains aux gauches errements
S’aventurent sous les jupes des filles.
Pourrais-je alors caresser tes cheveux d’argent ?
À l’automne de nos vies, là ! Où elles se découvre,
Le rêve n’a pas d’âge, peut-être celui de nos tourments ?
Arrive le temps des regrets, que seul le temps recouvre…
P.S. Avec une pensée pour un ami de longue date, qui retrouve une charmante compagne, comme lui cheveux d’argent, pour cheminer le reste de vie.
L'amour et moi
L’amour et moi.
Amour de quel bois fais-tu feu ? Et quel vent l’attise ?
Je me souviens parfois, avoir brûlé mes doigts gourds,
Quand égarés sous jupons, le temps de quelques bises,
S’étaient retrouvés confus, préférant faire demi-tour…
Amour je sais tu m’avais prévenu, tu n’étais pas un jouet,
En voyant mes yeux noirs hagards et baignés d’écume,
Après avoir lu puis déchiré, lettres et sentiments de papier…
Errance d’une adolescence, entre soleil brûlant et pâle lune…
Amour, tu as joué sans pitié de ma candeur et naïveté,
Quand je pensais voir couler, en rivière à l’onde claire,
La rouge passion de mes sentiments pour un être aimé.
Tu me plongeais dans le noir obscur, éteignant ma lumière.
Amour combien de rencontres, entre nous et l’illusion ?
Avant pour moi, de comprendre enfin le fond des choses,
En parlant de toi avec les femmes, à la moindre occasion.
En douceur et tendresse avant que ne se fane la rose…
Les mots indécis.
Plumes croisées Anneh Cerola & +c. JoDe
Les mots indécis
Suite de "Il te suffisait"
Il te suffisait de refuser
Pour ne laisser place à aucune lumière
J'aurais freiné l'envie
De la découverte ou de l'ennui
Pour éviter maintenant
Ce silence lourd et pesant
Un choix bien délicat,
Comment résister à la tentation,
Aujourd'hui je demeure indécis
T'écrire ou me taire à tout jamais
J'en souffre tout autant
Mots déposés
Malgré l'indécision
Ton esprit en confusion
Mènent la danse en conversation
Pour le plaisir de se retrouver
Quel est le sens de mes mots,
Dans ton cœur qui me sourit ?
Si j'ajoute le point sur le i,
Du verbe aimer à l'infini,
Pourrais-tu m'écrire encore ?
Sentiments poétiques
Qui se déclinent en différents mots
Des nuages bucoliques
Pour des amours inconsistants
Comme les fleurs qui s'épanouissent
Et disparaissent en coup de vent
L'amour n'est point une fleur,
Qui se butine puis se fane,
Il ne connait pas l'éphémère,
Et se cultive avec une grande douceur,
Dans le cœur des femmes,
À l'abri des vents de terre et de mer...
Vers ces rivages
Où le double ferait naufrage
Les voiliers brillent sous le soleil ardent
Glissant sur la surface de l'océan
Les bannières et les voiles s'enflamment
Les traces inabordables sur le sable s'impriment
Pas d'écueils, ni de récifs,
Auront raison de nous,
Surfons sur les vagues et remous,
Les mots dits, le sont à vie,
Sans jamais pouvoir être détruit,
le sens des mots est expressif...
Que les paroles prennent la liberté
Qu'elles s'envolent, nagent ou plongent
Dans les airs ou les mers profondes
Elles seront toujours ce lien intangible
Entre deux âmes, deux cœurs romantiques
Oui... Les mots respirent et vivent dans le monde invisible
l'arbre de la rencontre.
L’arbre de la rencontre.
Une femme pleure
Au pied d’un arbre,
Sanglots du cœur
Ciselé dans le marbre.
Trop vite évanouie
Leur révélation.
Lui ! Arraché à la vie
Au cœur de leur passion.
Noce de bois : cinq années,
C’était hier l’anniversaire.
Qu’elle ne put fêter,
Solitude au goût amer.
Sur ce grand chêne,
Dans l’écorce, gravés
Deux prénoms et un : je t’aime,
À tout jamais pour l’éternité…
Pleurs de chants
D’un amour crucifié
Fleurs des champs
Cueillis à la volée…
Le jardin de mon grand-père.
Le jardin de mon grand-père.
Je déteste les jours sans soleil qui se couchent.
Laissant l’horizon vierge de toutes sensations,
Le crépuscule laissant un goût d’amertume en bouche,
Sans parler des fleurs qui se fanent avant l'éclosion…
Je déteste ces cadres de verdure fraîchement mouillés.
Des jardins aux odeurs âcres, après la pluie d’orage,
Dominées par les senteurs d’humus réveillées,
Tristes roses éclatées, vestiges d’une météo en rage.
Je déteste la nature sans les couleurs jouant avec le soleil.
Où se taquinent ombres et lumières entre arbres et parasols,
Fleurissant de sourires, ces regards qui s’émerveillent
Devant des toiles de maître, tels les tournesols.
J’aime les joies insouciantes jalonnant de beaux étés.
Les fruits jouissent de cette abondance de douceur.
La nature s’embellit au fil des jours ensoleillés.
Même si le manque d’eau lui procure peine et douleur.
Je me souviens et j’aime encore le jardin de mon enfance.
Dessiné, planté, fleuri et peaufiné par mon grand-père,
Avec mes jambes d’enfant, il me semblait immense.
Entre allées, arbres, buissons pelouse et parterres.
Je le parcourrai de long en large, jusqu’au soleil couchant.
Un mur de la maison lui faisait face, tapissé de chèvrefeuille.
Embaumant mes rêves, avant que l’arôme puissant,
D’un buxus presque centenaire se présente en écueil…
J’aimais me cacher dans la blancheur immaculée des seringats.
Ou dans les kerrias japonisa, aux mille fleurs, j’aune d’or,
Puis ce grand sapin ! Géant du jardin dépassant le toit,
Impressionnant et majestueux, en plein centre du décor.
J’aimais la floraison abondante, des dahlias et rosiers.
Dominants sauges, mufliers et autres muscaris,
Corbeille d’argent, mais aussi les petits œillets,
Disposés en motifs à leurs pieds, comme un tapis.
J’aurais voulu que cette époque perdure à tout jamais.
Ne jamais grandir plus que les lupins ou glaïeuls,
Ne vivre qu’au rythme de la floraison d’avril-mai,
Jusqu’en automne, à l’arrivée des chevreuils…
C’était mon jardin, c’était mon soleil…