SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

Je ne pouvais passer six semaines au Portugal sans faire un petit clin d’œil à cet épisode important de l’histoire de ce pays, qu’est le renversement du pouvoir des Salazaristes, comme une sorte d’hommage à ma manière au peuple Portugais que je trouve très attachant. Comme beaucoup à l’époque j’avais suivi « cette révolution » au travers de la presse.

Mai 2017

Les œillets.

 
Mourir une fleur à la main,
Mourir à la croisée des chemins.
Lavé par le sang de l’honneur,
Esquisse d’un sourire d’un bonheur.
Séchant les larmes des yeux noirs,
Tournés vers l’horizon de l’espoir.
Aux cris de « pelo amor de liberdade »
tel un fado appelant à la saudade.
Les œillets sont dans tous les cœurs,
À fleurir les yeux d’éclatantes couleurs.
Des fleurs aux pavés, il n’y a qu’un pas,

Si vous voyez ! Pour un même résultat.

Mais l’œillet au fusil !! véritable symbole...

Au contraire d’un pavé dans la gueule…

Les révolutions sont aimées ou haïes,
C’est pareil dans chaque pays…

Le coup d'État du 25 avril 1974 est l'œuvre de jeunes capitaines comme Otelo Saraiva de Carvalho ou Ramalho Eanes. Il réussit grâce à l'effet surprise des capitaines du MFA (Mouvement des Forces Armées) qui ont immédiatement pris possession des moyens de communication et obtenu le soutien actif de la population.

Une vendeuse de fleurs du Rossio, la grande avenue de Lisbonne, offre aux soldats les fleurs de saison qu'elle a à vendre : des œillets rouges ! Le lendemain, le journal parisien Le Monde sort en première page : « La Révolution des Œillets triomphe au Portugal ! »

Ce triomphe se produit en quelques heures et sans presque aucune effusion de sang. Si la redoutable police, la PIDE, n'a pas craint d'ouvrir le feu sur la population, faisant quatre morts et 45 blessés, le MFA, lui, n'a pas tiré un seul coup de fusil. Au bout des canons et au bout des fusils, un œillet rouge !