SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

Solitude, avec ou sans "S" ???

Solitudes, avec ou sans « S » ???

 

 

 

La solitude existe-t-elle, au milieu de tous ?

Est-elle véritablement la solitude ?
Dans cette existence aigre-douce,
En proie à d’immorales certitudes…
Celle que l’on perçoit comme un tunnel,
Sans jamais apercevoir le jour…
Dans ces villes aux tours, grattant le ciel,
Avec plus d’au revoir, que de bonjour…
Celle que l’on désire comme un manteau,
Protégeant des agressions extérieures,
Celle qui bien souvent, a bon dos,
Accusée, de tous nos moindres malheurs…
L’autre, qui vous berce dans un sommeil,
Que l’on retrouve au lit chaque soir,
Nous plongeant en un monde artificiel…
Chaque rêve devenant cauchemars…
Ou bien celle qui s’invite à votre table,
Vous bouffant la vie jusqu’au trognon…
Un vague regard flou insoutenable,
A-vous en crêper le chignon…

La S-O-L-I-T-U-D-E, avec un « esse », pour s’accrocher à la vie, malheureusement un seul « haut » et bien trop de bas, avec « elle », ou bien sans « L », le problème reste le même, puis vient le « I » des verbes, aimer, vivre ou mourir… là ! Une pause  « thé » serait la bienvenue, l’espace d’un moment, penser à autre chose. Puis de nouveau entendre comme un « hue », pour mieux faire avancer la bourrique… Peut-être un peu de chance avec le «  », espérant sortir le bon numéro, finalement, je reste avec « eux », au beau milieu de ma solitude….Oui, ma solitude !



Celle qui vous fait peur la nuit venue…
En écoutant Piaf, Barbara, et les autres,
Avec des textes que l’on pensera incongrus,
Dans lesquels elle se couche, et se vautre,

Quand dans un stade plein à craquer
Sous les lueurs des projecteurs,
Vous allez jusqu’à vous ignorer,
N’entendant aucune clameur…
Cela ressemble à de la solitude,
Celle que l’on cultive dans son jardin…
Secret,
Avec inconscience, par habitude…
À qui on apporte trop, beaucoup trop…
D’intérêt,
La solitude comme un grand drap blanc, 
N’a pas envie de jouer aux fantômes,
Elle nous l’offre !! un linceul pour vivants,
De la mort, le premier symptôme…
La solitude, celle qui tue l’âme avant le corps,
Vous rongeant petit à petit les neurones,
Usant de stratagèmes des plus retors,
La loi de la jungle, véritable faune….
Celle que l’on enferme un triste matin d’hiver,
Pour s’en aller ailleurs, là où c’est mieux,
Mais qui vous retrouve, n’importe où sur terre,
Pour ne pas rater, votre dernier adieu…

 

 

 Est-ce la solitude des innocents, des pauvres et des manants, celle qui court de ville en ville, chez les vieux sans enfants, rassemblés dans des maisons « d’unions des solitudes », ces gens que l’on installe tous les matins dans ce même fauteuil, devant cette même fenêtre, à regarder cette même rue, ces mêmes arbres, ces mêmes maisons séparées d’eux, uniquement par ce temps qui passe, qui n’en finit pas de passer… Dans les campagnes que l’on pensait voir se rapprocher des villes, de par ces banlieues qui s’étendent, aux pieds des pommiers, là, quand l’hiver s’installe oubliant le chant des oiseaux et les feuilles des arbres, la solitude semble plus longue et monotone, seulement troublée par les cloches rythmant la vie. Celle, des sans domicile, et des sans bouleau, qui s’installe dans les bistrots, jusqu’à très tard le soir, les regardant vider leur dernier verre, juste avant la fermeture, eux riant à gorge déployée, comme pour faire fuir leur peur… De se retrouver devant le vide, le vide de la solitude… Qui les attend à la sortie du bar, tapie dans le noir. La solitude des riches ou bien celle des pauvres, sous un pont, comme dans un château, lui faire face, sans croiser les yeux de l’espoir ; sa présence sent parfois la mort, à la une des journaux, en strass et paillettes, en tête des hit-parades, tu es parfois si seul, et si perdu, quelle s'’en va… Connaissant l’issue. Quand le froid la rejoint, pour durcir d’avantage les angoisses des rues, que le matin, vous êtes si nombreux, à être passé de l’autre côté… Drame de la solitude !!!
La solitude, un choix de vie ??? Qui comme un boomerang, vous revient en pleine tronche quand vous n’en avez plus envie…
La solitude, un passage obligé, si même imprévu, comme un décès ! Dramatique et douloureuse séparation des amours, peu importe de quel amour il peut s’agir. Un divorce si l’un des conjoints peut se réjouir du but atteint, l’autre comme de bien entendu, sera confronté à de longs passages dans la solitude… Ce sentiment de ne plus exister, ou de ne pas être comme tout le monde, pareil à tous nos semblables identiques dans nos différences. La solitude que l’on trouve par hasard, celle que l’on croise de temps à autre, comme un bain de jouvence venant à point nommé vous sauver la mise, celle plus sournoise, allant et venant dans votre vie pour enfin comme une compagne, en faire partie…
Toutes ces solitudes, que l’on se construit, que l’on hérite, qui vous tombe du ciel, comme du pain bénit, ou bien comme un baiser empoisonné, celle qu’une boite vous offre, pour vous remercier de vos bons et loyaux services, ces solitudes ont un point commun entre elles… Celui de vous laisser seul… Au beau milieu d’une solitude à découvrir et à apprivoiser…

 

 

Avec toi, ma solitude, je suis heureux,
À regarder la mer au loin, à voir passer les instants,
On se cherche, pour un avenir aventureux ?
On se trouve pour exister un court moment.
La solitude des gens heureux, chantant Prévert,
La solitude du fou, dans sa bulle de savon,
La solitude du déprimé, aux idées de verre,
Toutes ont une vague allure de la prison…
Une des plus terribles, dans les hôpitaux,
S’attaquant aux malades, en quête de vie,
Rodant entre couloirs et chambres, incognito,
Ayant pour seul but, détruire vos dernières envies…
Qui est le géniteur de la solitude, de toutes sortes ?
Permettant d’ignorer les migrants fuyant la terreur,
Arrivant de toute part, seuls, ou en cohortes,
Si visibles pourtant, et considérés comme des erreurs.
Cette solitude qui vous réveille la nuit en gueulant,
Sans se soucier des voisins que vous n’avez plus,
Pour se taire ensuite, et dans le noir vous laissant,
Vous rêvez alors éveillé, de vos amours vécus, vaincus…



Esse, Haut, Elle, Hi, Thé, Hue, Dé, Eux… S O L I T U D E ,

miroir de la mort, reflet de la vie…

Sans oublier la solitude du con….

 

Joel Delaunay, Quincampoix, août 2015, lors d’un moment de grande solitude…



29/08/2015
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