SANS PRÉTENTION, ni IMPORTANCE

Tu es femme, et bien plus encore…

Tu es tout entière le port de ma vie,

De cette mer agitée, où le vent rugit.

Dans ce port, j’y ai jeté l’ancre marine,

L’encre de mes mots, fidèles et intimes,

Par-dessus bord, en marge de mes feuillets.

Rien que pour toi, mon Elsa triolet,

Qui insuffles tout  en moi. Dame de cœur,

A la croisée de mes immenses bonheurs

Étant tour à tour, femme, mère et amante,

Au large où ici, le calme, dans mes tourmentes.

Mon inspiration est née de toi, de notre amour,

Même si parfois elle s’en est allé en des détours,

J’aime rêver, t’appelant Elsa, Gala, Dora Maar…

Selon les circonstances, je largue les amarres,

Sans aucune prétention, comme pour ces dames,

Être Le peintre, ou le poète, je ne suis qu’un quidam,

N’étant au mieux, qu’un anonyme point-virgule,

D’un modeste poème, ou de son préambule,

D’Aragon,  d’Eluard, de Baudelaire ou Verlaine,

Je suis né entre les lignes, pour te dire je t’aime.

Souviens-toi de Cadaquès, et de Portlligat ?

Un court passage en ce port, où Dali et Gala

Fantasmaient l’avenir en un art nouveau,

Croquant un monde, encore bien plus beau…

Tu es tout entière le port de ma vie,

J’y ai jeté l’encre de toutes nos envies,

Tu es femme et bien plus encore,

Tu es ma muse, cet envers du décor,

Celui de mon jardin secret, où se cultive l’amour,

Désormais sans aucun, de ces vilains détours…

Je suis né pour écrire ou peindre, notre vie,

A la recherche de mes mots, et de mes lavis,

Étincelante, tu es la lumière de mes pinceaux,
Apaisante, tu es la douceur de mes maux.
Si j’étais jardinier, je te ferais fleur, que dis-je !!! Rose…
En habit de poète, je t’écrierai de belles proses,
Si j’étais chanteur, je te chanterais « ne me quitte pas »
Mais en tant que moi !!! Je t’aime bien plus que tout cela…
Tu es femme, et bien plus encore, un amour de femme,
Quand je vais m’éteindre, continue de briller en mon âme…

Joel Delaunay, le 5 juillet 2016.