Héritage
Héritage…
Sa dépouille encore fumante, et drapée,
Ils sont venus la vider de son sang…
Lui n’avait pas assez d’yeux pour pleurer
Eux s’inquiétaient de quelques argents…
Sans même verser une seule larme,
Qu’avec des mains avides de quêter,
Aussi froid que l’acier d’une lame,
On les observait, tant ils faisaient pitié…
Lui son ami, son confident, d’un seul lit
Elle leur avait offert amour et vacances,
Une éducation, loin de tous périls,
Eux ne sont venus que pour la finance…
Demi-sœur demi-frère, pour l’état-civil,
Mais entier et uni, dans leur soif vampirique,
Eux, ne pensaient qu’à établir l’inventaire,
Dans un délire littéralement hystérique
Avant même, que leur mère ne soit en terre…
Lui son ami, ou son amant, mais pas mari…
Sans tarder vider commodes et armoires,
Pour retrouver sitôt, vêtements bijoux,
Pour des sommes débilement dérisoires
En vente sur des sites genre « foire à tout »
Aucune nostalgie sentimentale en eux,
Envers une maman, disparue tragiquement,
Comme deux grands imbéciles heureux,
Ils la rayaient de la vie, sans ménagement.
Lui son ami, son colocataire, son crédit.
Eux, lui ont dit de rester, dans la maisonnette,
Alors qu’ils avaient déjà placardé « à vendre »
Lui, s’était dépensé à la rendre plus coquette,
Eux, piteusement, ne cessaient de surprendre,
Ils vidaient la maison de tout son mobilier,
Sans même savoir, quoi était à qui,
Lui voyait partir ses souvenirs, sans larmoyer…
Pour eux, sans scrupule tout leur était acquit…
Lui son ami, son terminal, sa fin de vie,
Eux n’avaient pas d’amour-propre,
La fille se faisait du gras de ne rien faire,
Le gars se cherchait, comme un malpropre,
Et c’est dans l’alcool, qu’il trouva ses repères,
Ce qu’ils ne savaient pas, eux les indigents…
Isolés qu’ils étaient dans leur univers banal,
C’est que lui ! Avait sorti du surendettement…
Leur chère maman, pris dans la spirale infernale…
Quincampoix, le 4 avril 2015, lui s'est un homme qui après un divorce, puis un veuvage, décida de terminer sa vie auprès d'une femme qu'il aimait, et d'unir leurs misères individuelles, en un « bonheur de consolation », pour une retraite envisagée, espérée, préparée, avec des projets pleins la tête ; elle acheta une petite maison, lui loua la sienne, pour venir habiter chez elle, et participer à la gestion du quotidien... Mais le destin en décida autrement, et comme si le sort s'acharnait sur lui, elle décéda brutalement ; alors c'est là, que ses enfants a elle entrent en scène...
Lui !! C'est mon frère...
Elle !! Était une femme formidable...
Eux !! De véritables charognards...
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