dix-sept mars de l’an deux mille vingt.

De Jean de la Fontaine dans la peste des animaux.

« Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste [puisqu'il faut l'appeler par son nom]
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre. »

Dix-sept mars de l’an deux mille vingt.

Quand soudain !
La vie s’arrêta.
En ce jour anodin
Nous ne savions pas
Être en guerre ?
Contre nous-même,
Contre la terre entière !
Aux prières vaines.

Devant ce terrible fléau
Dont on cherchait les causes,
En connaissance des dégâts collatéraux,
Eh bien ! Un an après encore, on en cause…

Ces milliers de morts,
Coupables ou innocents,
À l’identique sort,
Ouvrent nos yeux pleurants,
Et remplis d’interrogations,
Concernant cette pandémie,
Transpirant la conspiration
Sans aucune démagogie.

Était-il opportun en pleine épidémie ?
D’en trouver le coupable, tout désigner !
Le silence des uns en espoir de survie,
Faisait peine à voir devant l’unanimité.