La passante.
Passante de la rue.
À ses pas, je l'ai reconnu,
Sans voir ses jambes,
Juste ce bruit sur le pavé,
De son allure saccadée..
Ni voir son visage,
Dissimulé sous son parapluie.
Comme toujours très pressée,
Elle ne venait pas chez moi...
Dans mon petit appartement,
Là où elle vécut un moment,
Avant d'être rappelé par la liberté.
Jamais elle ne lève les yeux...
Chaque jour, même heure,
Je la regarde passer avec le temps.
Je la vois revenir sans avenir.
Je la vois, je ne vois qu'elle...
Combien d'eau coulée sous le pont ?
De lumières éteintes puis allumées ?
D'une rive à l'autre de mes nuits,
Quand la pendule ne compte plus...
Pendant que derrière ma fenêtre
Je guettais son passage salvateur.
Mais plus rien ne lui ressemblait,
La rue vivait sans respirer...
Jusqu'au jour, dans la nuit,
Du matin au soir, sans voir le jour,
Les rideaux demeurant tirés,
Sur la table, j'ai laissé un mot...
Impossible de vivre sans lumière,
Celle-ci s'est éteinte.
Le temps s'est arrêté.
Je reviendrai avec elle...
Je reviendrais avec lui.
Si la vie devenait claire
Au sens propre et figuré,
Dans mon regard aveuglé...
Plus le temps passe,
Moins on oublie
Parfois les souvenirs
Changent de vie...
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